samedi 17 janvier 2015

Les racines spirituelles de la vie chrétienne dans notre diocèse

Session communautaire

Profitant de la dernière semaine de vacances universitaire et dans la suite des festivités du millénaire des fondations de notre cathédrale, la communauté du séminaire s’est plongée dans les racines spirituelles de notre diocèse. « Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés » nous dit l’épitre aux Hébreux (He 13-7). C’est à la suite de cet appel que nous nous sommes lancés dans l’histoire locale. Mr Benoît Jordan, Conservateur aux archives de la ville de Strasbourg, secrétaire de l’association pour la conservation du patrimoine religieux en Alsace et membre de la commission diocésaine d’art sacré nous a fait parcourir les mille ans qui ont construit l’Église en Alsace.

Tout commence bien sûr par le développement de l’empire romain et l’arrivée des premiers chrétiens à Lyon puis, par le biais de l’armée romaine, à Strasbourg qui était un camp romain plus qu’une ville. A cette époque notre région n’était pas encore unie. Deux zones d’influence transfrontalière la constituent : Augst, à côté de Bâle et Strasbourg. Fondés vers 346 par Saint Amand pour Strasbourg et Justinien pour Bâle ces deux diocèses ont été réunis par le concordat de 1802.

L’Église s’articulant autour de l’évêque nous ne pouvions pas ignorer les 103 évêques qui ont guidés notre Eglise locale. C’est avec Père Xibault, chancelier du diocèse, que nous avons parcouru la liste des évêques et les évolutions qui y sont liées. Parmi elles le développement du réseau paroissial.

Nous avons poursuivi notre parcours en nous rendant à Niederhaslach et Altorf afin de lire les traces laissés par le temps dans l’architecture de nos églises mais aussi à la galerie du chevet de la cathédrale réaménagée à l’occasion de ce millénaire des fondations.

Malgré les conflits qui ont ravagé notre région, nombreuses sont les traces de l’histoire que nous avons pu explorer. Le Grand séminaire lui-même abrite une bibliothèque d’une grande ancienneté. Ce fut pour nous l’occasion de faire une nouvelle visite de ce lieu marquant de notre maison et de revoir les ouvrages qui y sont conservés avec un regard nouveau.

Nous nous sommes attardés plus longuement sur les livres liturgiques anciens (manuscrit Dartein, pontifical de 1488, antiphonaire d'Alspach, etc) qui nous racontent la prière des chrétiens de leur temps.

Ce chemin historique a nourri notre vie spirituelle à travers notre pèlerinage auprès des reliques de St Amand en l’église St Pierre le vieux avec les paroissiens du mardi soir. Nous ne l’avons pas fait pour des raisons historiques, pour regarder en arrière, mais pour apprendre à regarder de l’avant. Rien ne remplacera jamais le culte que nous rendons à Dieu et qui culmine dans l’eucharistie. Mais sentant confusément que les saints sont des exemples et des aides pour notre propre chemin de foi vers le Seigneur, nous avons voulu nous approcher du saint évêque qui fut au début de la vie chrétienne dans notre diocèse.


Comme chacune des zones pastorales de notre diocèse, nous avons aussi fait notre pèlerinage du Millénaire à la cathédrale. Le « chemin de foi » proposé à l’occasion de millénaire de ses fondations a favorisé l’intériorisation du message de foi que portent les pierres vivantes. Guidés par le chanoine Eckert depuis le portail central jusqu’au pilier du jugement (ou pilier des anges) en passant par la chaire, les fonts baptismaux, la cathèdre, le vitrail de Notre Dame de Strasbourg et la crypte, nous avons prié pour notre diocèse.

Cette session communautaire ainsi vécue à la fois dans l’ordre de l’intelligence et dans une démarche de pèlerinage a été pour nous l’occasion de renouveler notre foi et notre attachement au peuple de Dieu qui est en Alsace.